Roman

Éditions Gallmeister

23,60

Au large de la Norvège se dresse, inébranlable, le phare de Kjeungskjær. Coupés du monde, les habitants de cette contrée soumise aux lois de la nature vivent dans un profond isolement. Johan rêve de fuir vers l’Amérique avec la belle Hannah, son premier amour. Mais pour subvenir au besoin de sa vieille mère, le jeune homme devient le gardien du phare et prend pour épouse la fille du pasteur, Marie. Rapidement, Marie met au monde deux enfants, Darling et Valdemar. Seulement ici, les liens familiaux sont des chaînes qui, une fois brisées, libèrent la folie de chacun. Les années s’écoulent, épuisantes, au gré de féroces tempêtes. Johan, Darling, Marie… les apparences sont trompeuses et, à mesure que le temps passe, de sombres désirs se réveillent.

Dans un décor glacé, Maren Uthaug signe une saga familiale à trois voix, qui brûle d’un désir ardent de liberté.


Prix Femina Étranger 2021

Actes Sud

23,00

Fazil, le jeune narrateur de ce livre, part faire des études de lettres loin de chez lui. Devenu boursier après le décès de son père, il loue une chambre dans une modeste pension, un lieu fané où se côtoient des êtres inoubliables à la gravité poétique, qui tentent de passer entre les mailles du filet d'une ville habitée de présences menaçantes.
Au quotidien, Fazil gagne sa vie en tant que figurant dans une émission de télévision, et c'est en ces lieux de fictions qu'il remarque une femme voluptueuse, vif-argent, qui pourrait être sa mère. Parenthèse exaltante, Fazil tombe éperdument amoureux de cette Madame Hayat qui l'entraîne comme au-delà de lui-même. Quelques jours plus tard, il fait la connaissance de la jeune Sila. Double bonheur, double initiation, double regard sur la magie d'une vie.
L'analyse tout en finesse du sentiment amoureux trouve en ce livre de singuliers échos. Le personnage de Madame Hayat, solaire, et celui de Fazil, plus littéraire, plus engagé, convoquent les subtiles métaphores d'une aspiration à la liberté absolue dans un pays qui se referme autour d'eux sans jamais les atteindre.
Pour celui qui se souvient que ce livre a été écrit en prison, l'émotion est profonde.

Prix Femina Étranger 2021


L'oiseau canadèche

Tishina

27,00

Voici un roman rare, de ceux que l’on se passe entre amis, pour partager un pur moment de bonheur littéraire. Fup (L’Oiseau Canadèche) est une pépite brute, un conte tendre et farfelu autour d’un improbable trio : le jeune Titou à qui rien ne fait plus plaisir que de façonner les plus belles clôtures au milieu des grands espaces de l’Ouest américain, son vieux Pépé Jake qui distille un whisky sensé le rendre immortel, et le canard qu’ils adoptent et nomment Fup, oiseau boulimique et plein d’entrain !

Une pépite brute que Tom Haugomat a minutieusement polie, page après page. Remarqué pour son style minimaliste et délicat, il réinterprète ici en images le texte intégral de Jim Dodge. Et pour la première fois, il travaille en peinture, élaborant une rythmique millimétrée entre pleines pages, séquences et vignettes. Il se réapproprie ainsi des thématiques qui lui sont chères, comme la filiation et ses non-dits, le règne calme de la nature, la beauté des petites choses du quotidien…

Un conte moderne, drôle et plein de poésie, qui raconte la vie et ses trajectoires imprévisibles, et dont le seul défaut est d’être trop court !


24,20

ls ont vingt ans. Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s’aiment. Il lui montre une photo de groupe prise en 1990 dans le jardin de sa mère. Intriguée, elle va chercher à en savoir plus sur ces jeunes gens.

Ils étaient huit amis soudés depuis la fin du lycée. Les transformations du monde et leurs conséquences sur la vie à Cuba vont les affecter. Des grandes espérances jusqu’aux pénuries de la « Période spéciale » des années 90, après la chute du bloc soviétique, et à la dispersion dans l’exil à travers le monde. Certains vont disparaître, certains vont rester, certains vont partir.

Des personnages magnifiques, subtils et attachants, soumis au suspense permanent qu’est la vie à Cuba et aux péripéties universelles des amitiés, des amours et des trahisons.

Depuis son île, Leonardo Padura nous donne à voir le monde entier dans un roman universel. Son inventivité, sa maîtrise de l’intrigue et son sens aigu du suspense nous tiennent en haleine jusqu’au dernier chapitre.

Ce très grand roman sur l’exil et la perte, qui place son auteur au rang des plus grands écrivains actuels, est aussi une affirmation de la force de l’amitié, de l’instinct de survie et des loyautés profondes.


Pour voix féminines

Christian Bourgois

22,50

Les terres ingrates du Nebraska, glacées en hiver, caniculaires en été, soumises à de violentes tempêtes. Des voix féminines y résonnent et s'entremêlent, défiant le temps perdu tout autant que l'avenir.
Il y a Cora, qui épouse un fermier au début du XXe siècle.
Il y a Madge, leur fille, et Sharon Rose, élevées comme des sœurs.
Madge qui devient une femme de la campagne dure à la tâche, désireuse de se marier.
Et Sharon Rose qui part étudier à Chicago, observant de loin la vie de la famille et de la ferme qui continue sans elle.
C'est l'époque où arrivent le téléphone, le réfrigérateur et la télévision – la modernité. C'est l'époque où le monde, leur monde, change.
Paru en 1980, Chant des plaines n'avait jamais été traduit dans notre langue. Les lecteurs français pourront dorénavant découvrir l'écriture éblouissante de Wright Morris, capable d'embrasser l'immensité des paysages comme l'intimité sensible de ces femmes fortes.