Joyeux animaux de la misère
EAN13
9782072301698
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Hors série Littérature
Langue
français
Langue d'origine
français
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Joyeux animaux de la misère

Gallimard

Hors série Littérature

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Une mégapole intercontinentale et multiclimatique constituée de sept mégapoles
dont l'une au moins est en guerre. Vaisseaux spatiaux, drones occupent
l'espace céleste. En bas, animaux, monstres, fous de dieu. En bordure d'un
district chaud de l'une de ces sept mégapoles, de climat chaud, à proximité de
grands ports et de grands chantiers, et dans un reste d'immeuble (rez-de-
chaussée, escalier, deux étages), un bordel mené par un maître jeune qui l'a
hérité de son père, et qui se pique. Trois putains y traitent un tout-venant
de travailleurs – époux souvent trompés, pères prolifiques –, de fugitifs,
d'échappés d'asiles, de meurtriers : deux mâles, un père, son fils, Rosario,
une femelle en chambre à l'étage et qui ne sort jamais – un chien la garde.
Les deux mâles sont renforcés, en cas d'affluence, d'un appoint, époux
abandonné avec enfants ; la femelle est le but sexuel mais il faut passer par
l'un des mâles, le tarif comprend les deux prises. Vie domestique ordinaire
dedans, et au dehors immédiat : toilette, à l'étage, des putains, leur
exposition, en bas, à l'entrée contre le mur (la montre), prises disputées,
conflit père / fils, saillies de putains à putains d'autres bordels pour
renouvellement des cheptels. Aventures extérieures, surtout pour Rosario dont
la mère survit dans un battage mi-urbain mi-rustique, climat humide, très
lointain dans la mégapole. Il la visite à intervalles réguliers : le trajet
d'aller, en camionnette ou fourgon locaux d'abord puis en bahut
intercontinental, dure plus d'une journée, de nuit à nuit, la visite, quelques
heures à l'aube, où, entre autres, la mère reprise le mowey, court vêtement,
toujours redécousu, du fils. La fiction avance sous forme de comédie, crue et
enjouée, de dialogues, de jactances, de direct sur l'action en cours. "J'ai
écrit ce texte, de langue aisée, d'une seule traite et toutes affaires
cessantes, comme exercice de détente dans le cours de la rédaction d'une œuvre
plus longue, Géhenne, à paraître prochainement : son emportement, son
allégresse se ressentent, je l'espère, de cette exclusive heureuse. Le monde
qui s'y fait jour n'est ni à désirer ni à rejeter : il existe aussi, en
morceaux séparés par la distance, dans l'humanité actuelle ; et je ne suis ni
le premier ni le dernier à vouloir et savoir tirer connaissance, beauté et
bonté de ce qui peut nous paraître le plus sordide, voire le plus révoltant, à
nous tels que nous sommes faits." Pierre Guyotat.
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