- EAN13
- 9782072462627
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 06/02/2014
- Collection
- Bibliothèque des Idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Mirabilia. Essai sur l'Inventaire général du patrimoine culturel
Michel Melot
Gallimard
Bibliothèque des Idées
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 22,00
Jadis, on comptait sept merveilles du monde. Aujourd'hui, l'Unesco en recense
des milliers. D'où vient un tel essor? On s'est longtemps fait une idée assez
claire des objets à conserver. Puis l'idéologie du tout-mémoire s'est ajoutée
aux possibilités virtuelles d'une conservation intégrale pour faire du
patrimoine ce que Pierre Nora a appelé un problème global de société et de
civilisation. L'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques
de la France, créé à l'initiative d'André Malraux et d'André Chastel en 1964,
a vécu quarante ans. En 2004, l'État en a confié la charge à ses vingt-six
régions. Il a été rebaptisé pour l'occasion Inventaire général du patrimoine
culturel. Derrière le changement de nom, une véritable métamorphose s'est
opérée. À cette date, avaient été enregistrés, outre 8 000 statues de la
Vierge Marie et plusieurs milliers de maisons, de manoirs et de chapelles, 500
hôpitaux, 400 aéroports, 180 phares, 7 raffineries de pétrole et 4 centrales
nucléaires, sans compter 40 000 monuments 'classés'. Depuis lors, l'inflation
des objets retenus n'a pas cessé. Michel Melot, ancien directeur de
l'Inventaire, se demande si, au-delà de ce besoin de sanctification laïque des
biens culturels, ne se cachent pas, finalement, l'idée d'une mobilité
salutaire des valeurs culturelles et celle, chère à Malraux, d'un Inventaire
général ouvert, à même de remettre en question les valeurs les plus convenues.
des milliers. D'où vient un tel essor? On s'est longtemps fait une idée assez
claire des objets à conserver. Puis l'idéologie du tout-mémoire s'est ajoutée
aux possibilités virtuelles d'une conservation intégrale pour faire du
patrimoine ce que Pierre Nora a appelé un problème global de société et de
civilisation. L'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques
de la France, créé à l'initiative d'André Malraux et d'André Chastel en 1964,
a vécu quarante ans. En 2004, l'État en a confié la charge à ses vingt-six
régions. Il a été rebaptisé pour l'occasion Inventaire général du patrimoine
culturel. Derrière le changement de nom, une véritable métamorphose s'est
opérée. À cette date, avaient été enregistrés, outre 8 000 statues de la
Vierge Marie et plusieurs milliers de maisons, de manoirs et de chapelles, 500
hôpitaux, 400 aéroports, 180 phares, 7 raffineries de pétrole et 4 centrales
nucléaires, sans compter 40 000 monuments 'classés'. Depuis lors, l'inflation
des objets retenus n'a pas cessé. Michel Melot, ancien directeur de
l'Inventaire, se demande si, au-delà de ce besoin de sanctification laïque des
biens culturels, ne se cachent pas, finalement, l'idée d'une mobilité
salutaire des valeurs culturelles et celle, chère à Malraux, d'un Inventaire
général ouvert, à même de remettre en question les valeurs les plus convenues.
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