- EAN13
- 9782728807437
- Éditeur
- Rue d'Ulm
- Date de publication
- 06/04/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Rue d'Ulm 12,00
Le sens de cet essai est clair : la pandémie à la Covid-19 est une forme
inédite de la mondialisation, dont le management consiste à susciter une peur
folle, en grande partie coupée de sa dangerosité réelle. Cette peur,
caricature jumelle de la « mauvaise précarité » contemporaine, s’oppose à la «
bonne précarité », autre nom de la solidarité entre personnes vulnérables,
indispensable à la fabrique de la confiance nécessaire pour vivre en société.
Un exemple simple. Depuis quelques décennies, il est possible de voyager deux
heures en TGV, de Paris à Lyon, sans que nos voisins immédiats nous parlent,
nous sourient, nous regardent, même si nous tentons d’engager la conversation
ou juste d’échanger quelques mots : c’est avoir le masque par une peur
contagieuse de l’autre proche, peur que l’on retrouve… dans la pandémie. Et
cela pas seulement en France, et avec des variations évidentes selon les
régions du monde et les personnes.
Dans ce contexte, le sujet humain est réduit à l’angoisse constante de perdre
sa vie biologique, otage d’un état d’exception permanent, ou urgence
sanitaire, qui le rend fou d’incertitude quant à la fiabilité des liens
sociaux et à la notion même d’avenir. C’est l’effet pervers du biopouvoir.
Les antidotes ? Tout ce qui facilite le retour à une bonne précarité et permet
de vivre avec les autres, dans le grand temps. Et la compréhension du contexte
dans lequel cette pandémie prend place : ni fantasme ni apocalypse, elle
révèle et exacerbe le monde où nous habitons.
inédite de la mondialisation, dont le management consiste à susciter une peur
folle, en grande partie coupée de sa dangerosité réelle. Cette peur,
caricature jumelle de la « mauvaise précarité » contemporaine, s’oppose à la «
bonne précarité », autre nom de la solidarité entre personnes vulnérables,
indispensable à la fabrique de la confiance nécessaire pour vivre en société.
Un exemple simple. Depuis quelques décennies, il est possible de voyager deux
heures en TGV, de Paris à Lyon, sans que nos voisins immédiats nous parlent,
nous sourient, nous regardent, même si nous tentons d’engager la conversation
ou juste d’échanger quelques mots : c’est avoir le masque par une peur
contagieuse de l’autre proche, peur que l’on retrouve… dans la pandémie. Et
cela pas seulement en France, et avec des variations évidentes selon les
régions du monde et les personnes.
Dans ce contexte, le sujet humain est réduit à l’angoisse constante de perdre
sa vie biologique, otage d’un état d’exception permanent, ou urgence
sanitaire, qui le rend fou d’incertitude quant à la fiabilité des liens
sociaux et à la notion même d’avenir. C’est l’effet pervers du biopouvoir.
Les antidotes ? Tout ce qui facilite le retour à une bonne précarité et permet
de vivre avec les autres, dans le grand temps. Et la compréhension du contexte
dans lequel cette pandémie prend place : ni fantasme ni apocalypse, elle
révèle et exacerbe le monde où nous habitons.
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