- EAN13
- 9782753546530
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 12/07/2016
- Collection
- Interférences
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Femmes et libertinage au XVIIIe siècle
Ou les Caprices de Cythère
Presses universitaires de Rennes
Interférences
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Le libertinage du XVIIIe siècle, à présent bien connu et objet d’une
fascination partagée, possède une face moins visible : son versant féminin,
bordé d’ombre. Sans doute les femmes ont-elles été inévitablement intégrées à
ce paysage de la galanterie mais c’est plutôt comme silhouettes
interchangeables, aux traits confus, qu’elles s’y installent. Le libertin
occupe toute la place, bouchant la vue : prédateur à la Valmont ou à la
Lovelace, insatiable séducteur à la Casanova, homme « à bonnes fortunes » ou
habitué des lieux de plaisir les plus crapuleux, il se décline sous des
figures que la littérature a rendues familières. Entre les femmes et le
libertinage, l’articulation est plus hésitante et « capricieuse » : il faut
étudier les pratiques et les représentations pour faire la part des
occultations vertueuses et des fabrications fantasmatiques, afin de restituer
à ces femmes des Lumières, qu’elles soient de chair ou de papier, une identité
à la fois plus affirmée et moins caricaturale. C’est l’objet de cette
réflexion collective qui se penche sur un XVIIIe siècle élargi – de Saint-
Simon au premier romantisme – et tente d’explorer le libertinage « du côté des
femmes », à partir de la littérature comme des archives ou de la gravure, pour
mieux souligner les enjeux et les périls, mais aussi les séductions de cette
érotique nouvelle.
fascination partagée, possède une face moins visible : son versant féminin,
bordé d’ombre. Sans doute les femmes ont-elles été inévitablement intégrées à
ce paysage de la galanterie mais c’est plutôt comme silhouettes
interchangeables, aux traits confus, qu’elles s’y installent. Le libertin
occupe toute la place, bouchant la vue : prédateur à la Valmont ou à la
Lovelace, insatiable séducteur à la Casanova, homme « à bonnes fortunes » ou
habitué des lieux de plaisir les plus crapuleux, il se décline sous des
figures que la littérature a rendues familières. Entre les femmes et le
libertinage, l’articulation est plus hésitante et « capricieuse » : il faut
étudier les pratiques et les représentations pour faire la part des
occultations vertueuses et des fabrications fantasmatiques, afin de restituer
à ces femmes des Lumières, qu’elles soient de chair ou de papier, une identité
à la fois plus affirmée et moins caricaturale. C’est l’objet de cette
réflexion collective qui se penche sur un XVIIIe siècle élargi – de Saint-
Simon au premier romantisme – et tente d’explorer le libertinage « du côté des
femmes », à partir de la littérature comme des archives ou de la gravure, pour
mieux souligner les enjeux et les périls, mais aussi les séductions de cette
érotique nouvelle.
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