Les capitales de la Renaissance
EAN13
9782753567993
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les capitales de la Renaissance

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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La Renaissance a rêvé de la cité idéale, a bâti de nouvelles villes et en a
refaçonné beaucoup à partir d'une réflexion politique et artistique revivifiée
par l'exemple de l'Antiquité et la relecture des Anciens. Mais l'époque fut
aussi marquée par une analyse de la grande ville et de la capitale, produite
par des chorographes, par des penseurs comme Botero, l'un des théoriciens de
la raison d'État ou par des commissions établies par le pouvoir politique. En
effet, certaines capitales furent alors fondées ou déplacées par lui, en
fonction des évolutions géopolitiques ou de l'affirmation de l'État moderne.
L'analyse fonctionnaliste des réseaux urbains, qui définit la capitale par
l'accumulation de populations attirées par la concentration des fonctions
politiques, administratives, économiques, culturelles en un lieu ne rend que
très imparfaitement compte de ce qu'est une capitale à la Renaissance. Une
approche nominaliste montre leur inégale répartition sur l'espace européen et
parfois la fragilité de leur établissement. La réputation héritée de
l'histoire, la présence de rituels politiques, la résidence du prince, le lieu
de réunion d'assemblées, la possession de telle ou telle institution
politique, judiciaire, religieuse ou intellectuelle sont autant de critères
pouvant illustrer la métropolité, mais qui ne sont pas systématiquement réunis
en un même lieu. Cet ouvrage montre que s'il existe des capitales, il est
difficile de dresser l'idéal-type d'une capitale de la Renaissance car les
configurations politiques sont diverses dans une Europe qui compte des
monarchies, des empires, des républiques urbaines ou cités-états, des
monarchies composites... Aussi, loin d'une analyse exclusivement
fonctionnaliste, sont retenues des capitales de la Renaissance qui ne le sont
plus forcément aujourd'hui, invitant ainsi le lecteur à échapper à une
histoire des capitales qui ne soit que le récit téléologique de celles qui le
demeurent encore.
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