- EAN13
- 9782821828742
- Éditeur
- Presses Universitaires de Liège
- Date de publication
- 06/05/2013
- Collection
- Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'idée romantique de la poésie en Angleterre
Étude sur la théorie de la poésie chez Coleridge, Wordsworth, Keats et Shelley
Albert Gérard
Presses Universitaires de Liège
Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège
Le moment semble être venu de jeter, sur le romantisme également, un regard
moins partisan. La définition qu’en donnèrent les anti-romantiques du début de
ce siècle, sans être en tout point inexacte ni périmée, est unilatérale. À
côté des traits sur lesquels elle est fondée, il faut en envisager d’autres
qui leur faisaient équilibre : le respect des activités rationnelles de
l’esprit, la conscience du caractère technique des arts, un sens renouvelé et
sincère du divin, une attitude profondément éthique devant la vie, et la
volonté active de contribuer à la régénérescence de l’humanité. Mais comme
pour le classicisme, il nous semble désirable de réserver l’épithète «
romantique » aux plus hautes expressions de ce type de culture. Dans
l’histoire de la littérature anglaise, on appelle « pré-romantiques » ces
manifestations de la sensibilité collective qui illustrent l’aspiration vers
une culture nouvelle, sans toutefois arriver à une pleine conscience de son
contenu ni à une pleine réalisation de ses virtualités. Ne serait-il pas
normal d’appliquer l’épithète « post-romantique » au long déclin au cours
duquel le romantisme, ayant perdu sa vigueur, sa cohésion et le secret de son
unité intérieure, se dégrade dans l’excès et la contradiction ? C’est pour
cette raison que notre étude s’appuie en ordre principal sur les écrits des
quatre représentants les plus éminents du romantisme anglais à son apogée :
Wordsworth, Coleridge, Keats et Shelley.
moins partisan. La définition qu’en donnèrent les anti-romantiques du début de
ce siècle, sans être en tout point inexacte ni périmée, est unilatérale. À
côté des traits sur lesquels elle est fondée, il faut en envisager d’autres
qui leur faisaient équilibre : le respect des activités rationnelles de
l’esprit, la conscience du caractère technique des arts, un sens renouvelé et
sincère du divin, une attitude profondément éthique devant la vie, et la
volonté active de contribuer à la régénérescence de l’humanité. Mais comme
pour le classicisme, il nous semble désirable de réserver l’épithète «
romantique » aux plus hautes expressions de ce type de culture. Dans
l’histoire de la littérature anglaise, on appelle « pré-romantiques » ces
manifestations de la sensibilité collective qui illustrent l’aspiration vers
une culture nouvelle, sans toutefois arriver à une pleine conscience de son
contenu ni à une pleine réalisation de ses virtualités. Ne serait-il pas
normal d’appliquer l’épithète « post-romantique » au long déclin au cours
duquel le romantisme, ayant perdu sa vigueur, sa cohésion et le secret de son
unité intérieure, se dégrade dans l’excès et la contradiction ? C’est pour
cette raison que notre étude s’appuie en ordre principal sur les écrits des
quatre représentants les plus éminents du romantisme anglais à son apogée :
Wordsworth, Coleridge, Keats et Shelley.
S'identifier pour envoyer des commentaires.