- EAN13
- 9782821850934
- Éditeur
- Presses universitaires de Paris Nanterre
- Date de publication
- 09/07/2021
- Collection
- Orbis litterarum
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Longtemps rélégué dans l’ombre, le rire est aujourd’hui à la mode. Mais on
s’intéresse presque toujours au rire pour d’autres raisons que le rire lui-
même. On veut démontrer ses significations philosophiques, exalter ses vertus
esthétiques - comme s’il fallait toujours s’excuser de rire et de faire rire.
À rebours, L’Esthétique du rire veut s’en tenir au rire. D’abord, en rappelant
son irréductible unité, malgré toutes les variantes ou sous-catégories qu’il
est loisible d’énumérer (l’ironie, le burlesque, la satire, la blague, la
parodie, la farce, etc.). Ensuite, en affirmant avec force que, s’il existe
bien un art du rire, il n’est rien d’autre que l’art de faire rire, avec le
plus de force et de plénitude possible. Pour saisir cette dynamique du rire,
il fallait un dialogue entre les spécialistes du Moyen Âge, des siècles
classiques et de la modernité post-révolutionnaire. Mais l’histoire ne doit
pas faire oublier l’essentiel : la nature anthropologique du rire. Le
mécanisme comique plonge dans les zones les plus mystérieuses de l’homme :
dans l’inconscient que refoule le moi sérieux ; dans les mondes merveilleux de
l’enfance ; plus généralement, dans un stade archaïque et primitif de l’homme.
L’art du rire opère la mystérieuse transfiguration des ténèbres opaques de
l’intimité humaine en bruyant feu d’artifice. Et ce sont les extases
d’imagination induites par cette inversion miraculeuse qui fait du rire un
phénomène d’ordre esthétique.
s’intéresse presque toujours au rire pour d’autres raisons que le rire lui-
même. On veut démontrer ses significations philosophiques, exalter ses vertus
esthétiques - comme s’il fallait toujours s’excuser de rire et de faire rire.
À rebours, L’Esthétique du rire veut s’en tenir au rire. D’abord, en rappelant
son irréductible unité, malgré toutes les variantes ou sous-catégories qu’il
est loisible d’énumérer (l’ironie, le burlesque, la satire, la blague, la
parodie, la farce, etc.). Ensuite, en affirmant avec force que, s’il existe
bien un art du rire, il n’est rien d’autre que l’art de faire rire, avec le
plus de force et de plénitude possible. Pour saisir cette dynamique du rire,
il fallait un dialogue entre les spécialistes du Moyen Âge, des siècles
classiques et de la modernité post-révolutionnaire. Mais l’histoire ne doit
pas faire oublier l’essentiel : la nature anthropologique du rire. Le
mécanisme comique plonge dans les zones les plus mystérieuses de l’homme :
dans l’inconscient que refoule le moi sérieux ; dans les mondes merveilleux de
l’enfance ; plus généralement, dans un stade archaïque et primitif de l’homme.
L’art du rire opère la mystérieuse transfiguration des ténèbres opaques de
l’intimité humaine en bruyant feu d’artifice. Et ce sont les extases
d’imagination induites par cette inversion miraculeuse qui fait du rire un
phénomène d’ordre esthétique.
S'identifier pour envoyer des commentaires.