- EAN13
- 9791024015774
- ISBN
- 979-10-240-1577-4
- Éditeur
- Presses universitaires de Rouen et du Havre
- Date de publication
- 14/04/2022
- Collection
- Genre à lire... et à penser
- Nombre de pages
- 240
- Dimensions
- 15,5 x 3 cm
- Poids
- 369 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Mettre au monde
La naissance, enjeu de pouvoirs (Pérou, 1820-1920)
Autres contributions de Lissell Quiroz
Presses universitaires de Rouen et du Havre
Genre à lire... et à penser
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La naissance est un événement éminemment politique. Elle s'inscrit toujours
dans une communauté humaine qui lui donne un sens social selon des critères
qui lui sont propres. Longtemps vue comme un acte naturel, universel et
répétitif, la naissance fait aujourd’hui l’objet de recherches qui réévaluent
cette image et dévoilent son importance sociale et politique. C’est le cas de
cet ouvrage qui étudie l’histoire de la maternité au Pérou entre la fin de la
période coloniale et le début du xxe siècle.
Dans ce pays andin, des mutations majeures se produisent durant les décennies
que couvre cette étude. En 1820, toutes les femmes péruviennes accouchaient de
manière dite traditionnelle, c’est-à-dire à domicile et avec l’aide de la
famille et parfois de sages-femmes formées de manière empirique. Peu de temps
après l’indépendance du pays, en 1826, le gouvernement crée la première
maternité hospitalière du pays et du monde ibérique. Dès lors, l’accouchement
puis la grossesse et les suites de couches sont suivis par un personnel
médical formé à la maternité et composé de sages-femmes et de médecins. Cent
ans plus tard, les corps des femmes et des nouveau-nés sont de plus en plus
contrôlés par l’État à travers le personnel médical.
Cette étude montre qu’il existe, dans cette biopolitique de la maternité, un
biais colonial et patriarcal, en fonction de l’origine sociale et raciale des
femmes en âge de procréer. Elle apporte, sous le prisme de problématiques
féministes décoloniales, un regard nouveau sur la naissance, l’histoire de la
médecine et des femmes péruviennes.
dans une communauté humaine qui lui donne un sens social selon des critères
qui lui sont propres. Longtemps vue comme un acte naturel, universel et
répétitif, la naissance fait aujourd’hui l’objet de recherches qui réévaluent
cette image et dévoilent son importance sociale et politique. C’est le cas de
cet ouvrage qui étudie l’histoire de la maternité au Pérou entre la fin de la
période coloniale et le début du xxe siècle.
Dans ce pays andin, des mutations majeures se produisent durant les décennies
que couvre cette étude. En 1820, toutes les femmes péruviennes accouchaient de
manière dite traditionnelle, c’est-à-dire à domicile et avec l’aide de la
famille et parfois de sages-femmes formées de manière empirique. Peu de temps
après l’indépendance du pays, en 1826, le gouvernement crée la première
maternité hospitalière du pays et du monde ibérique. Dès lors, l’accouchement
puis la grossesse et les suites de couches sont suivis par un personnel
médical formé à la maternité et composé de sages-femmes et de médecins. Cent
ans plus tard, les corps des femmes et des nouveau-nés sont de plus en plus
contrôlés par l’État à travers le personnel médical.
Cette étude montre qu’il existe, dans cette biopolitique de la maternité, un
biais colonial et patriarcal, en fonction de l’origine sociale et raciale des
femmes en âge de procréer. Elle apporte, sous le prisme de problématiques
féministes décoloniales, un regard nouveau sur la naissance, l’histoire de la
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