- EAN13
- 9782850350849
- ISBN
- 978-2-85035-084-9
- Éditeur
- L'atelier contemporain
- Date de publication
- 07/10/2022
- Nombre de pages
- 256
- Dimensions
- 20,5 x 16,6 x 2,1 cm
- Poids
- 558 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Traverser l'invisible
Énigmes figuratives de Francesca Woodman et Vivian Maier
Marion Grébert
L'atelier contemporain
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Francesca Woodman (1958-1981) et Vivian Maier (1926-2009) sont deux photographes américaines ayant réalisé une œuvre foisonnante d’autoportraits. À tort ou à raison, leurs deux noms sont désormais inséparables de sorts personnels devenus des mythes modernes de disparition ╨ la première en raison de son suicide à l’âge de vingt-deux ans, la deuxième à cause de la quantité de pellicules non développées laissées derrière elle dans un anonymat presque total. En marge des mouvements artistiques qui leur Étaient contemporains et dont elles sont restées éloignées, elles semblent aussi avoir inventé des images en marge du temps.
Qu’elles l’aient fait au XXe siècle n’est pas anodin. Elles héritent d’une histoire double que cet ouvrage formule et parcourt. D’une part, il y a le bouleversement inédit du statut des femmes au siècle précédent dont elles continuent de faire l’expérience en une contradiction : celle de pouvoir enfin être les auteurs de leur propre image tout en appartenant à une lignée féminine très ancienne de modèles. D’autre part, il y a l’obsession née au XIXe siècle pour la mémoire, l’archivage, la conservation, la sauvegarde, qui a donné lieu à l’invention de l’archéologie et des musées aussi bien qu’à celle de la psychanalyse. Aujourd’hui, cette idée fixe se métamorphose dans la crainte de l’extinction possible de notre espèce en un avenir proche. Au croisement de tous ces phénomènes se trouve l’avènement de la photographie, et plus particulièrement de la photographie d’autoportrait pratiquée par des femmes.
Convoquant des petites filles, des mères, des veilleuses, des amantes, des jeunes mariées, des inconnues Énigmatiques, des revenantes ou encore la poète Emily Dickinson, le livre explore en quoi des figurations féminines, au premier rang desquelles celles de Francesca Woodman et Vivian Maier, nous aident à traverser des Épreuves de séparation et de mort dans un esprit de joie créatrice immortelle. L’ouvrage veut dire en quoi elles nous apportent secours en ce siècle où il ne nous semble plus permis d’espérer.
Qu’elles l’aient fait au XXe siècle n’est pas anodin. Elles héritent d’une histoire double que cet ouvrage formule et parcourt. D’une part, il y a le bouleversement inédit du statut des femmes au siècle précédent dont elles continuent de faire l’expérience en une contradiction : celle de pouvoir enfin être les auteurs de leur propre image tout en appartenant à une lignée féminine très ancienne de modèles. D’autre part, il y a l’obsession née au XIXe siècle pour la mémoire, l’archivage, la conservation, la sauvegarde, qui a donné lieu à l’invention de l’archéologie et des musées aussi bien qu’à celle de la psychanalyse. Aujourd’hui, cette idée fixe se métamorphose dans la crainte de l’extinction possible de notre espèce en un avenir proche. Au croisement de tous ces phénomènes se trouve l’avènement de la photographie, et plus particulièrement de la photographie d’autoportrait pratiquée par des femmes.
Convoquant des petites filles, des mères, des veilleuses, des amantes, des jeunes mariées, des inconnues Énigmatiques, des revenantes ou encore la poète Emily Dickinson, le livre explore en quoi des figurations féminines, au premier rang desquelles celles de Francesca Woodman et Vivian Maier, nous aident à traverser des Épreuves de séparation et de mort dans un esprit de joie créatrice immortelle. L’ouvrage veut dire en quoi elles nous apportent secours en ce siècle où il ne nous semble plus permis d’espérer.
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