- EAN13
- 9782365123877
- ISBN
- 978-2-36512-387-7
- Éditeur
- Croquant
- Date de publication
- 22/06/2023
- Collection
- ACTION PUBLIQUE (1)
- Nombre de pages
- 74
- Dimensions
- 21 x 14,8 x 1,6 cm
- Poids
- 430 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L’État social à distance
Dématérialisation et accès aux droits des classes populaires rurales
Clara Deville, Clara Deville
Croquant
Action Publique
Offres
Cet ouvrage présente les résultats d’une enquête empirique portant sur le rapport aux administrations des classes populaires rurales. Il s'adresse toute personne intéressée par l’analyse des effets de la dématérialisation sur l’accès aux droits sociaux.
L’utilisation des outils numériques est de plus en plus répandue dans les administrations de l’État social. Alors qu’ils sont censés simplifier les démarches d’accès aux droits et lutter contre le non-recours, ils produisent, en pratique, des effets inverses à ceux escomptés. Ceci est d’autant plus problématique en milieu rural, où la dématérialisation s’accompagne de mouvements de retrait de l’État. Or, loin des centres urbains, les classes populaires sont confrontées, plus qu’ailleurs, aux effets des crises économiques et sociales, précarisant leurs conditions de vie et accroissant leurs dépendances vis-à-vis des droits sociaux.
Cet ouvrage donne à voir en quoi les réformes de dématérialisation entravent l’accès aux droits sociaux des classes populaires rurales. Reposant sur une monographie, l’enquête menée retrace leurs parcours d’accès au minimum social (le RSA, Revenu de solidarité active). Observant ce qui se joue en amont des guichets, elle met en évidence qui parvient à accéder à une prise en charge administrative et qui n’y parvient pas. L’un des principaux résultats est de montrer que, à rebours des discours politico-médiatiques portant sur l’assistanat et la fraude sociale, avant de devenir bénéficiaire du RSA, les demandeurs font l’objet de mécanismes de tris et de sélection. Ces mécanismes sont le résultat des normes imposées par les fonctionnements administratifs : normes de déplacements urbains, qui impliquent le franchissement de distances spatiales et sociales ; normes administratives, liées à la division du travail de l’accès aux droits et à la délégation d’une part des tâches aux demandeurs ; ou encore normes de comportement, liées aux représentations de ce qu’est un « bon » ou un « mauvais » pauvre. Dès lors, pour accéder au RSA, il faut suivre des chemins du droit au cours desquels on apprend à devenir un bénéficiaire de l’État social. Ce sont alors les plus précaires qui parviennent le plus difficilement à faire valoir leurs droits. Ainsi, cet ouvrage éclaire la manière dont l’action publique peut se transformer en un mécanisme de renforcement des inégalités sociales.
L’utilisation des outils numériques est de plus en plus répandue dans les administrations de l’État social. Alors qu’ils sont censés simplifier les démarches d’accès aux droits et lutter contre le non-recours, ils produisent, en pratique, des effets inverses à ceux escomptés. Ceci est d’autant plus problématique en milieu rural, où la dématérialisation s’accompagne de mouvements de retrait de l’État. Or, loin des centres urbains, les classes populaires sont confrontées, plus qu’ailleurs, aux effets des crises économiques et sociales, précarisant leurs conditions de vie et accroissant leurs dépendances vis-à-vis des droits sociaux.
Cet ouvrage donne à voir en quoi les réformes de dématérialisation entravent l’accès aux droits sociaux des classes populaires rurales. Reposant sur une monographie, l’enquête menée retrace leurs parcours d’accès au minimum social (le RSA, Revenu de solidarité active). Observant ce qui se joue en amont des guichets, elle met en évidence qui parvient à accéder à une prise en charge administrative et qui n’y parvient pas. L’un des principaux résultats est de montrer que, à rebours des discours politico-médiatiques portant sur l’assistanat et la fraude sociale, avant de devenir bénéficiaire du RSA, les demandeurs font l’objet de mécanismes de tris et de sélection. Ces mécanismes sont le résultat des normes imposées par les fonctionnements administratifs : normes de déplacements urbains, qui impliquent le franchissement de distances spatiales et sociales ; normes administratives, liées à la division du travail de l’accès aux droits et à la délégation d’une part des tâches aux demandeurs ; ou encore normes de comportement, liées aux représentations de ce qu’est un « bon » ou un « mauvais » pauvre. Dès lors, pour accéder au RSA, il faut suivre des chemins du droit au cours desquels on apprend à devenir un bénéficiaire de l’État social. Ce sont alors les plus précaires qui parviennent le plus difficilement à faire valoir leurs droits. Ainsi, cet ouvrage éclaire la manière dont l’action publique peut se transformer en un mécanisme de renforcement des inégalités sociales.
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