L'identité en psychologie sociale, des processus identitaires aux représentations sociales
EAN13
9782200351762
ISBN
978-2-200-35176-2
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Collection
CURSUS
Nombre de pages
192
Dimensions
21 x 15 cm
Poids
323 g
Langue
français
Code dewey
155.2
Fiches UNIMARC
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L'identité en psychologie sociale

des processus identitaires aux représentations sociales

De ,

Armand Colin

Cursus

Indisponible
Introduction?>Pourquoi un ouvrage sur l'identité et les représentations ??>Si, à notre connaissance, il ne s'est trouvé personne pour s'élever contre l'affirmation de Erikson qui proclamait dans les années 1960 que l'étude de l'identité était aussi centrale à cette époque que celle de la sexualité à l'époque de Freud, force est de reconnaître que ce qui pourrait sembler actuellement important, c'est avant tout de parler d'identité. Il suffit pour s'en convaincre de penser aux nombreux colloques organisés de façon récurrente autour de la notion d'identité ou de constater que la moindre conférence sur ce thème dépasse un simple succès d'estime et attire un public nombreux, en tout cas plus important que n'en aurait rassemblé un autre sujet. La raison d'un tel essor réside peut-être dans la place prépondérante que la notion d'individu occupe désormais dans nos sociétés occidentales. Mais elle tient peut-être aussi à la multiplication des affrontements ethniques, communautaires, voire religieux, auxquels nous assistons régulièrement. Toujours est-il que confusément, spécialistes et naïfs sentent bien que tout cela a quelque chose à voir avec la question de l'identité et, quelles qu'en soient les raisons, on observe une augmentation continue du nombre d'ouvrages aussi bien profanes que savants publiés autour de cette notion.Pourquoi alors un nouvel ouvrage sur ce thème ? Simplement parce qu'en parler ne veut pas forcément dire prendre le temps de s'interroger réellement sur les enjeux et les fondements même de cette notion. Certes, ces différents discours s'appuient çà et là sur des recherches concrètes. Seulement, ainsi que le mentionnent déjà Camilleri et al. (1990), tout se passe comme si la demande sociale était si forte qu'elle acculait les spécialistes des sciences sociales à fournir (ou tenter de fournir) des réponses lapidaires et partielles aux interrogations que suscitent des phénomènes tels que l'accélération des changements technologiques et sociaux (sans oublier politiques), la mondialisation, la mobilité géographique et professionnelle, les problèmes posés par l'immigration...Ce n'est pas par rapport à ces interrogations particulières concernant l'identité culturelle, nationale, au travail... que nous nous situerons, mais beaucoup plus par rapport au problème général de l'intégration des agents sociaux dans un espace social – la reconnaissance d'une appartenance – et, dans le même moment, le fait que ces agents recherchent une place spécifique dans ce même espace social – qu'ils cherchent à se différencier, à se singulariser. Et c'est en se basant principalement sur certains des grands thèmes de réflexions explorés par la psychologie sociale que nous aborderons la notion d'identité. Dans cette discipline, on s'accorde aisément pour dire que l'étude de l'identité occupe une place centrale. Intuitivement et dans un premier temps, parce qu'elle se place à l'articulation entre le psychologique et le sociologique. Mais si la notion d'identité se situe à ce carrefour, elle est aussi à l'intersection d'autres disciplines et le thème de l'identité intéresse l'ensemble des sciences humaines. Il résulte de cette situation spécifique une pluralité d'approches, de définitions et de significations de l'identité. Toutefois, au-delà de cette pluralité, subsiste un invariant dans les différentes définitions de la notion. Cet invariant réside dans le postulat d'une dichotomie, mais aussi d'une complémentarité, entre identité sociale et identité personnelle.Comme nous le développerons, l'identité sociale concerne un sentiment de similitude à (certains) autrui alors que l'identité personnelle concerne un sentiment de différence par rapport à ces mêmes autrui. Et cette distinction entre identité personnelle et identité sociale n'est bien qu'un cas de figure de la dualité entre individu et collectif, entre différence et similitude. À partir des définitions généralement acceptées de ce qu'il est convenu d'appeler identité sociale et identité personnelle, on se trouve bien replacé devant le conflit entre l'individuel et le social. L'indifférenciation à un certain niveau – donc l'identité sociale – et les différenciations – l'identité personnelle – sont alors conçues le plus souvent comme deux pôles entre lesquels les conduites oscillent sans cesse. Nous verrons donc que la dynamique entre similitudes et différences, à différents niveaux, marque de façon décisive cette problématique. Dans cette perspective, l'identité peut se concevoir comme un phénomène subjectif et dynamique résultant d'un double constat de similitudes et de différences entre soi, autrui et certains groupes.
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